Ce blog est dédié aux illustrateurs de l'imaginaire que je présente sous la forme de chroniques ou d'interviews.
Vos commentaires sont les bienvenus. Bonne lecture.
MiB le 04/01/13

lundi 7 janvier 2013

AURELIEN POLICE


Quand Aurélien entame sa carrière professionnelle à 24 ans, il fait partie de cette génération d'artistes qui ont très vite vu les formidables possibilités qu'offrait le numérique dans la création d'illustrations.

C'est en travaillant sur le jeu «Rétrofutur» aux éditions Multisim en 2002 qu'il rencontre l'écrivain Jérome Noirez avec qui il partage les mêmes univers et les même envies. La couverture du tome 3 de «Féerie pour les Ténèbres» de Jérôme Noirez est réalisée par Aurélien en 2003 pour les éditions Nestiveqnen ainsi qu'une grande partie des couvertures à venir de cet auteur. (dont celle de la revue Bifrost). 
Lorsqu'en 2011 Le Bélial réédite «Féerie pour les Ténèbres» en 2 tomes, Aurélien produit alors une magnifique illustration qui se divise en deux parties, une pour chaque tome dont voici l'intégrale.




Leur collaboration ne s'arrête pas aux couvertures de romans... En 2008 paraît «Sam» aux éditions Gulf Stream. C'est un livre pour enfant où Aurélien réalise les illustrations et l'environnement graphique de l'ouvrage. Une vraie réussite qui se détache singulièrement du tout venant de l'édition de livres illustrés pour la jeunesse. Le graphisme d'Aurélien est ici adpaté à la jeunesse mais son style est immédiatement reconnaissable.


Parlons en justement du style «Police». Le terme «Mixed Media» convient assez bien à son travail. La photo en est un élément auquel s'ajoutent des matières scannées, du dessin au crayon, etc. Une alchimie complexe qui prend forme à la tablette graphique sur Photoshop auquel s'ajoute parfois Artrage. 

Il faut noter qu'Aurélien n'a pas de formation sur Photoshop... il a découvert et a exploré petit à petit ce logiciel pour se l'approprier, le plier à ses créations en parfait autodidacte. 

Avec cette méthode il s'est forgé une identité graphique très originale. Que ça soit dans ses personnages, ses architectures ou ses machines, un climat sombre, voir angoissant traverse son œuvre. 

Le style Victorien y est souvent présent et sa prédilection pour des auteurs tel qu'Edgar Allan Poe, Bram Stocker, Conan Doyle ou Oscar Wilde n'y est sans doute pas pour rien. Logique donc que le steampunk fasse aussi irruption par le biais de machines cuivrées qu'Aurélien réinvente à partir d'éléments réels et qui fusionnent parfois avec l'homme ou l'animal. Son univers est tellement marqué et riche graphiquement qu'il semblerait à première vue plus destiné au monde des galeristes plutôt qu'à celui de l'édition où l'on doit s'adapter aux divers genres littéraires dont il faut illustrer les couvertures. 

J'avoue qu'Aurélien ne cesse de me surprendre quand je découvre une de ses œuvres en couverture d'un roman historique, fantasy, policier, fantastique, jeunesse... Il réussit à conserver son identité graphique reconnaissable au premier regard et à coller parfaitement au genre du roman.


C'est pour les éditions Gulf Stream qu'il a réalisé à ce jour le plus de couvertures, mais on peut admirer ses illustrations en couverture de Folio SF, des éditons du Riez, Mnémos, J'ai Lu ou Mango et pour l'étranger comme les éditions nord-américaine Subterranean Press. Il travaille aussi pour la Presse où il prouve encore une fois qu'il s'adapte à toutes les commandes. Le magazine Science et Vie Junior fait régulièrement appel à lui comme ici avec un Trou Noir Hypermassif.


Toutes les capacités graphiques d'Aurélien s'épanouissent dans ses réalisations pour des CD. Un travail d'orfèvre où la couverture du CD est déclinée dans un somptueux habillage graphique sur l'ensemble du digipack. Sa popularité va croissant dans ce domaine, dépassant les frontières. Les musiciens traditionnels Amérindien «Injunuity» ou l'artiste Polonais Krzysztof A. Janczak lui confient les artwork de leur nouveaux albums. On peut apprécier l'admirable ambiance Steampunk sur «The ClockWord Music».



Le cinéma intéresse aussi Aurélien. Il signe l'affiche du film Américain «The Last Beyond» en 2008 et c'est dans le court métrage qu'il œuvre comme directeur artistique en 2007 pour «Coupé Court» réalisé par Pascal Chind qui a obtenu plusieurs prix et pour «Ivy» de Roxane Gautier et Damien Maheu.



En 2007, son exposition «Phrenologik» est présentée à La Vapeur à Dijon.

On pourra voir ses œuvres lors de l'exposition Steampunk «Infinite Empire» en 2007 en Tasmanie ainsi que dans d'autres expositions à Turin en 2008 et à Rome en 2009. Il est aussi présent en novembre 2012 dans l'exposition collective de la Conciergerie à Paris « Rêves de Monuments » dont voici une illustration.

Quand on embrasse l'œuvre d'Aurélien, on est vite impressionné par la diversité et la cohérence de sa production et ce alors qu'il n'a que dix ans d'expérience professionnelle. Au regard de ses nombreuses qualités graphiques, nul doute que son travail va rapidement conquérir bon nombre de secteurs liés à l'imaginaire et qu'il n'a encore pas fini de nous surprendre... comme vous le voyez avec cette série de cartes postales «Chimères» où l'humour et la pertinence graphique de chaque animal est bluffante...

L'affiche du 3ème festival «Les Futuriales» de Aulnay-sous-Bois est signé par Aurélien en 2012 sur le thème des Zombies. je vous l'ai dit, il est a l'aise dans tous les thèmes !

Et un petit bonus... non pas de Batman (dis, Aurélien !... un fanart Batman Steampunk, ça te brancherai pas ?...) mais un fanart de TOTORO dont je suis fan aussi, réalisé en 2010.

Le site web d'Aurélien Police : http://aurelienpolice.wordpress.com/

MiB


PASCAL QUIDAULT




Pascal Quidault est né en 1976 à Compiègne mais c'est en Lorraine qu'il a grandi et il vit actuellement en Bretagne. 

Il fait des études d'électronique, passe quelques années aux Beaux-Art qui ne lui laissent pas un souvenir impérissable, et fait ensuite une école d'architecture et de design. Mais rien de tout ça ne lui donne l'envie de choisir un métier en particulier... 

Il commence donc à travailler pour le milieu scientifique en faisant des graphismes 2D et 3D, de l'alimentaire qui lui laisse du temps pour peindre par plaisir.
Passionné de Jeu De Rôle comme L'Appel du Cthulhu, Dark Earth, Warhammer... grand fan des illustrateurs américains de Donjon et Dragon tel que Easley, Elmore, Parkison, il répond à une annonce pour travailler pour le jeux ApoKriph et voit ses premières illustrations publiées. En 2006, quand la société britannique Mongoose Publishing lui propose de réaliser un bestiaire pour un JDR de la gamme RuneQuest, il commence à concevoir la possibilité d'être rémunéré pour quelque chose qu'il fait habituellement par loisir... bref, d'être illustrateur professionnel free lance ! 2006 est aussi l'année où il se lance dans l'illustration numérique avec bonheur et son travail va connaître rapidement une évolution technique et graphique remarquable.


C'est donc pour Mongoose qu'il a réalisé le plus d'illustrations en couleur, monochrome et noir et blanc et on peut admirer ses nombreuses couvertures pour Lone Wolf, Rune Quest, Hawkmoonet et Elric. Une belle carte de visite qui le fait travailler très vite pour d'autres sociétés de jeux, Green Ronin, Games Workshop, Oriflam, The Design Mechanism, Asmodée... excusez du peu !

De fil en aiguille, l'édition de roman s'intéresse à lui et c'est tout d'abord Gallimard Folio SF en 2006 qui le contacte pour la couverture d'un classique de la SF, «Le Jour des Triffides» de John Wyndham. Suivront, Hachette, Flammarion, Lokomodo, Asgard et récemment, Bragelonne.
Son illustration pour «La Cité Noire»  de Thomas John chez Asgard, est accompagnée d'une magnifique bande-annonce animée réalisée par Pascal et qui participera au succès du roman. http://www.youtube.com/watch?v=pncGl-7xBTI&feature=player_embedded



Son travail se caractérise par un dosage minutieux opéré sur la lumière. Il gère particulièrement bien les zones éclairées et les parties gagnées par la pénombre. Il aime aussi proposer de nombreux personnages, souvent en action, mais il sait les faire poser en les mettant en valeur. Si l'aspect final de ses images était parfois un petit peu lisse à ses début, il a très vite appris à texturer ses œuvres pour un résultat à la fois réaliste et graphique du plus bel effet ! On constate très bien cette évolution sur la couverture de « le Compagnon d'Elric » pour Mongoose Publishing au travail certain, réalisé en 2007 et un illustration recente aussi pour Mongoose où les matières et textures sur les personnages, le décor et le ciel enrichissent le tout de manière très probante.


En fin d'année 2012, Pascal a réalisé une série d'illustrations pour le jeu smartphone « Legend of the Cryptids » qui emploie plusieurs centaines d'illustrateurs talentueux de par le monde et dont voici une image.

Si une grande partie de son travail est consacré à la fantasy, il excelle aussi dans le fantastique et la SF comme en témoignent ses 2 couvertures, «Fissures» de Jess Kaan chez Lokomodo et le vaisseau spatial de «Terra Nova» de Leonard Balsera pour Pelgrane Press.


Avant d'attaquer une illustration, Pascal fait des recherches sur papier dans des carnets. Ensuite, il fait toutes les étapes sur tablette graphique avec photoshop et il utilise parfois des logiciels de 3D lorsque l'architecture s'évère importante dans l'illustration. 
Outre les illustrateurs de JDR évoqués plus haut, Pascal admire le travail de Brom et Frank Frazetta bien sûr... regardez cette magnifique couverture pour Lone Wolf , The Dark Crusade que le grand Frank n'aurait pas reniée ou celle de Rune Quest.




















Dans les artistes plus récents, il cite Aleksi Briclot, Jon Foster, Justin Sweet et dans les grands peintres, Rembrandt et Wermeer. 
Voici un petit step by step pour Dracoliche issu de « les Chroniques de Khëradön » de Chris Debien chez Hachette.


Côté Exposition, il a participé en 2010 à une exposition collective à Rennes avec Guillaume Sorel, Eric Scala, Laurent Miny entre autre. Actif sur le site d'illustrateurs «Café Salé», il a été sélectionné dès le deuxième Art Book Café Salé en 2008 et sur les 3 qui ont suivi. Il est aussi présent dans l'Art Book «Dragons» paru aux éditions Spootnik en 2008 avec cette illustration.

En dehors de la pratique du JDR, Pascal s'intéresse au cinéma nordique, asiatique et anglais, écoute du Metal, du Rock, de l'Indus et des BO de films et apprécie les romanciers, Neil Gaiman, Lian Hearn et Alessandra Baricco. Mais ce qu'il affectionne par dessus tout, c'est «une bonne bouffe avec des amis !»
Pascal aurait rêvé de travailler à l'âge d'or des maquettes et miniatures avec l'équipe de Stan Winston ou chez ILM... pas né assez tôt donc, mais toujours est-il que l'illustration française a gagné un artiste talentueux avec qui il va falloir compter à l'avenir. Outre les nombreuses couvertures de romans en cours et ses travaux pour le JDR, il a un projet avec le scénariste Eric Nieudan qui sera, selon ses dires, «violent, épique, sanglant et possèdera de sérieuses courbes avantageuses»... tout un programme !
Le site de Pascal Quidault : http://k-ido.over-blog.com/

MiB

dimanche 6 janvier 2013

DIDIER GRAFFET

Chronique actualisée le 01/11/2016








Quel lecteur de fantasy ne connait pas le travail
de Didier GRAFFET ? 
Ne serait-ce que pour la fameuse couverture
de «Légende» de David Gemmell parue 
chez Bragelonne en 2000...




Didier est né a Rillieux-la-pape en 1970 et il a toujours eu la passion du dessin. Les BD de Druillet , Moebius, Bilal ou Loisel, les films comme Starwars et les séries animées diffusées alors à la télévision tels que Goldorak nourrissent son imaginaire. Quand à l'âge de 15 ans il passe ses vacances d'été à dessiner une BD d'après le texte d'un ami, ses parents comprennent vite que c'est vers le dessin que leur fils va s'orienter.

Il commence une école d'art mais la quitte au bout de 15 jours, la formation lui paraissant trop abstraite, pas assez de dessin à son goût... il bosse alors dans une agence de pub qui ne l'emballe pas non plus et finit par rentrer à l'école Emile Cohl de Lyon pour suivre un BTS. Nicollet est l'un de ses profs qui a une influence positive sur ses études et c’est avec plaisir qu'ils se revoient aujourd’hui. A sa sortie, il travaille quelque temps dans la pub et décide très vite de devenir illustrateur free lance.

Sa première couverture est pour le magasine de Jeu De Rôles, Casus Belli en1994. Il veut tellement la réussir qu'il en fait deux et choisit d'envoyer celle qu'il juge la meilleure.

Il intègre ensuite la société de JDR Multisim créée en 1992. Le courant passe bien entre passionnés du même âge, favorisant une bonne émulation et c'est là qu'il se familiarise avec le métier d'illustrateur. En 1996, Frédéric Weil (co-fondateur de Multisim) et Stéphane Marsan fondent les éditions Mnémos et Didier réalise leurs premières couvertures comme «Souffre-Jour» de Matthieu Gaborit (ci dessous), où son sens de la composition fait merveille.



Didier ne quitte pas pour autant le JDR et travaille pour Oriflam, Rackham ou Dragon magazine tout en faisant des couvertures pour J'ai Lu, Fleuve Noir et Pocket où son style médieval-fantasy, qui rivalise avec les meilleurs artistes américains du genre, est très apprécié.



Quand Stéphane Marsan quitte Mnémos pour fonder les éditions Bragelonne avec Alain Nevant en 2000, ils sont conscients que dans le domaine des littératures de l'imaginaire, l'illustration de couverture a un impact décisif sur les ventes et cela est encore plus probant pour un éditeur qui se lance sur le marché. Ils vont donc proposer à Didier, avec qui Stéphane a déjà travaillé, d'illustrer les couvertures de leur collection Fantasy. Son travail, bien mis en évidence en couverture de livres grand format, enchante les lecteurs et c'est le début du succès pour Bragelonne. Le succès appelant le succès, les éditions Albin-Michel, L'Atalante, Robert Laffont, France loisir, Le Pré au Clercs et récemment Ballantine Books font travailler Didier à leur tour.



Après avoir réalisé 4 albums de 95 à 97 chez Gründ dans la collection jeunesse des livres-jeu illustrés tel que «La Forêt aux 100 sortilèges» ou «La Tour aux 100 menaces», il s'attelle à un énorme projet, illustrer le texte intégral de Jules Verne, «20000 Lieues sous les mers», un travail qui lui prend plusieurs années et qui devient un gros succès en librairie à sa sortie en 2002 (80 000 exemplaires vendus). Force est de constater que Didier s'impose comme un grand illustrateur, capable de travailler avec brio dans d'autres genres que la Fantasy ! Passionné par cet univers, Didier a même construit une maquette du Nautilus qui sera exposée pour la première fois au Salon «Visions du Futur» en 2002 ainsi que ses illustrations originales. Pour les avoir vues, on peut regretter que le type de papier choisi par Gründ et leur imprimeur, qui assombrit les couleurs et atténue les détails, ne rende pas justice à son travail... Un choix économique motivé par un prix de vente assez bas pour un tel livre (540 pages reliées pour 15€) mais on peut regretter que l'éditeur n'aie pas édité un tirage limité sur un beau papier qui aurait été fidèle aux peintures et dessins originaux de l'artiste...




2002 est bien l'année Graffet car il reçoit le prix du meilleur illustrateur professionnel du Salon-exposition «Visions Du Futurs» de Paris ainsi que le prix «Art & Fact» du meilleur illustrateur français. L'année suivante, il obtient le «Grand Prix de L'Imaginaire». 

Les peintures de Didier ont été exposées à beaucoup d'endroit en France mais son exposition majeure est celle de 2008 à La Maison d'Ailleurs en Suisse. Une rétrospective impressionnante de l'œuvre de l'artiste avec un album en tirage limité des dessins de «La Compagnie Noire», romans de Dark Fantasy de Glen Cook.



Didier cite Klimt, Bruegel, Bosh, Vermeer, Piranèse parmi les peintres classiques qui l'ont influencé et Druillet, Segrelles, Roland Cat, Sanjulian, et bien sûr Frazetta chez les illustrateurs.

Il peint le plus souvent à l'acrylique qu'il apprécie pour sa rapidité de séchage lui permettant de travailler plus spontanément. Ses peintures dégagent une force épique, une puissance visuelle qui happe l'imaginaire du public. La maîtrise et richesse des détails et textures apportés aux armures, armes et vêtements, les couleurs lumineuses, la lumière savamment dosée et les décors grandioses, sont la marque de fabrique de Didier Graffet dont on identifie le style au premier coup d'œil, comme dans un autre genre, Manchu. Peu d'artistes français on su imposer leur style avec autant d'aisance. 

Depuis quelques années, il lui arrive de travailler en numérique bien qu'il préfère le traditionnel mais reconnait que ce nouvel outil influe aujourd’hui sur ses réalisations peintes traditionnellement, lorsqu'il prépare l’image notament. Toujours est-il que ses peintures numériques réussissent à conserver un graphisme proche de son travail en peinture traditionnelle, comme on peut le voir sur ce travail personnel pour ses Voeux 2010.


Après «20 000 Lieues sous les mers», Didier insatiable s'attaque à un autre classique de Jules Verne, «L'Ile Mystérieuse» pour Gründ où ses illustrations font une fois de plus merveille ! 

Il ne s'arrête pas là et se plonge dans la geste d'Arthur pour «Le Roi Arthur» écrit par Jacques Boulanger en 2 volumes. Didier avait déjà réalisé une très belle série de peintures éditée en cartes postales sur les principaux acteurs de la légende Arthurienne. Il retrouve donc cet univers où il excelle, et ces deux albums proposent entre autres illustrations de remarquables peintures de chevaliers en armes, à cheval ou au combat ! Un must qui sort en 2006 toujours chez Gründ.


Mais et la BD me direz-vous ? Alors que c'était une motivation dans sa jeunesse, et bien il semblerait que l'illustration l'ait emporté sur ce rêve d'adolescent... il a tout de même approché le genre en réalisant les couvertures des 3 premiers tomes de l'adaptation BD de la série de romans de Fantasy de Robin Hobb, «L'Assassin Royal» chez Soleil. 



Pour ce même éditeur, il réalise un roman graphique en s'attaquant à la mythologie nordique avec «L'Anneau des Nibelungen» sur un texte de Nicolas Jarry qui paraît en 2009. Un beau livre de 80 pages où le texte est intégré aux peintures et dessins au crayon pour former une saga grandiose et sombre.



L'affiche du Salon «Le Monde du Jeu» de Paris et celle des «Imaginales» d'Epinal en 2003 sont signées Didier Graffet. Le «Festival du Film Jules Verne» qui a lieu au grand Rex à Paris depuis 1992 lui propose de réaliser l'affiche 2006. Il en réalisera d'autres dont celle de cette année où le festival fêtera ses 20 ans. Il a aussi fait les affiches de films projetés lors de ces festivals, tel que «Les Pouvoirs du Fleuve» ou «Le Feu de la Mer».



Un tel artiste se devait d'avoir un Artbook personnel et c'est Bragelonne qui l'édite en 2007. «Mondes & Voyages» est un artbook de 160 pages présentant l'ensemble de la carrière de Didier dans tous les genres qu'il a abordés depuis ses débuts. En 2010, son illustration «Les Enfants de Hurin» éditée par Ballantine Books est publiée dans le célèbre artbook annuel «Spectrum» n°17 en 2010 qui présente le fine fleur des artistes de l'imaginaire du monde entier et il sera présent dans le «Spectrum» n°19.



L’événement de la fin de l'année 2012 aura été sans nul doute, l'exposition « de Vapeur et d'Acier » à la galerie parisienne Daniel Maghen ! Deux ans de travail pour un résultat tout simplement splendide avec un superbe catalogue de l'exposition en tirage limité à la clé !




Ces originaux ont inspiré le romancier Xavier Mauméjean qui en a tiré des récits édités en un magnifique album "STEAMPUNK, de Vapeur et d'Acier" paru chez le Pré aux Clercs en septembre 2013 et agrémenté d'une préface de Philippe Druillet.



L'exposition ayant été un succès, Didier Graffet s'est donc remis au travail en vue d'une nouvelle exposition prévue pour 2016, toujours pour la Galerie Daniel Maghen.
Cela ne l'a pas empêché de réaliser une série d'illustrations pour le Calendrier 2017 de la mythique série de romans de G.R. Martin, "Games Of Thrones"... tout en achevant l'aménagement de son nouvel atelier au look délicieusement Steampunk !



En mai 2015, pendant les 2 journées du festival GEEKOPOLIS de Paris Porte de Versailles, il réalise en direct avec les artistes Julien Delval et Johan Bodin aka YOz, une fresque à l'acrylique sur toile, avec pour thème le Witch King du Seigneur des Anneaux, devant un public ébahi.
L'année suivante c'est avec Manchu qu'il s'associe sous l'égide de la galerie Bureau 21 à l'occasion du "Japan Tours Festival" sur une magnifique fresque Steampunk !



 

Après plusieurs années de travail, la nouvelle exposition de Didier Graffet se dévoile enfin à l'Espace Commines le 2 novembre 2016. Intitulée "Effluvium" l'artiste explore encore le thème du Steampunk s'inspirant de Jules Verne, des Conquistadors espagnols et de la mythologie grecque.



 
A cette occasion, Kennocha Baud et Julien Dumont de l'Atelier db FX ont réalisés 2 superbes sculptures à partir des plans de l'artiste.




Toujours dans le cadre de cet événement, une vidéo présentant Didier Graffet au travail dans son nouvel atelier à été tournée par le Dbfx Workshop que vous pouvez voir sur vimeo ici-même.


 Quand il ne dessine pas, il aime chiner et collectionner des objets qui ont une histoire comme cette vieille machine Underwood n°5 de 1916 en état de marche que ses enfants adorent.

Depuis plus de 20 ans, Didier Graffet est devenu un artiste majeur dont le travail a largement dépassé nos frontières ! Il n'aime pas s'enfermer dans la routine à la recherche de nouvelles sensations en travaillant dans des genres différents. Ses œuvres n'ont pas fini d'apparaitre sur les rayons des librairies et dans les salles d'expositions pour notre plus grand plaisir.

Le site de Didier Graffet : http://www.didiergraffet.com/


MiB